D’une passion à une marque : Le parcours d’Alicia Issaka, fondatrice de KÔYÉ

Certaines marques naissent d’un business plan. KÔYÉ est née d’un souvenir. Celui d’une petite fille parisienne, main dans la main avec sa mère, arpentant les marchés de tissus. Ce n’était pas de simples courses. C’était un rituel. Une initiation. Alicia y découvrait les matières, les textures, les histoires cachées derrière chaque étoffe. Elle ne le savait pas encore, mais c’est là que germait la graine de KÔYÉ.

L’élégance comme héritage

Née à Paris dans un quartier vibrant et multiculturel, Alicia grandit entourée de femmes fortes et élégantes. Sa mère, figure clé de son enfance, l’initie très tôt à l’univers textile. Ce lien émotionnel aux matières devient une fascination: celle de comprendre comment un tissu peut transformer une allure, mais aussi une posture, une confiance, une présence. Loin de s’imaginer créatrice, elle développe d’abord un regard qui se transforme rapidement en instinct.

C’est en voyage, à Ephèse, que l’intuition devient vision. Lorsqu’une femme lui raconte l’histoire d’un vêtement transmis de mère en fille, Alicia comprend qu’elle ne veut pas juste habiller : elle veut raconter. C’est ainsi que naît KÔYÉ. Une marque comme un récit textile, pensée pour durer, pour vibrer, pour accompagner.

KÔYÉ naît officiellement à Paris, puis prend vie à Barcelone, ville d’adoption d’Alicia, où la lumière et l’énergie vibrante répondent au raffinement de la capitale française. Ce double ancrage forge l’ADN de la marque : silhouettes structurées mais légères, détails subtils mais puissants, matières nobles mais vivantes. Chaque pièce incarne un juste équilibre entre tradition et modernité, féminité et élégance, ambition et douceur.

Des tissus porteurs d’âme

Chez KÔYÉ, le tissu est toujours le point de départ. Alicia les choisit d’abord par le toucher, guidée par la sensation plus que par l’apparence. Elle les teste, les plie, les fait vivre avant même de dessiner ses pièces. Privilégiant des fournisseurs locaux, engagés et éthiques, elle sélectionne des matières nobles tel que la soie, la dentelle, le velours.. en fuyant les artifices pour ne garder que la vérité de la matière. Car pour elle, un vêtement doit pouvoir  vieillir, vivre, se transmettre. Il doit être habité, porteur d’une âme.

Et cette âme se reflète aussi dans leur nom. Éphèse, Palmyre, Fergana… Chaque pièce KÔYÉ porte le nom d’une ville, choisie non pour sa géographie, mais pour l’univers qu’elle suggère : une émotion, une lumière, une mémoire enfouie. Alicia puise dans les sonorités, les résonances culturelles, les paysages pour baptiser ses créations. C’est une manière de prolonger le récit au-delà du tissu : faire voyager, rêver, et laisser à chaque femme le soin d’en écrire le sens. Chaque vêtement devient alors une carte postale intérieure, une invitation à se souvenir, à ressentir et à exister.

Créer pour durer, pensé pour sublimer

KÔYÉ n’est pas une marque de saison. C’est une marque de conviction. Elle refuse la production massive, les tendances éphémères, les diktats. Elle propose une mode durable, exigeante, pensée pour des femmes libres, en mouvement, qui veulent conjuguer allure et sens. Des femmes qui s’expriment sans avoir besoin de parler.

Parmi les pièces emblématiques de la maison, la robe Samarcande et le top Hérat incarnent cette philosophie. La première, dessinée dès les débuts de la marque, allie puissance et fluidité. La seconde, modulable et précieuse, pense au rythme des femmes d’aujourd’hui : une réunion le matin, un dîner le soir mais toujours la même assurance.

KÔYÉ ne cherche pas à déguiser mais à révéler. Alicia souhaite accompagner les femmes dans leurs évolution, leurs élans, leurs complexité aussi. Comme elle le dit si bien : “La mode est bien plus qu’un simple vêtement. C’est une forme d’expression personnelle et culturelle. Vous êtes l'héroïne de votre propre récit, et nos créations sont là pour vous accompagner à chaque étape de votre voyage. »

Aujourd’hui, Alicia Issaka incarne un modèle inspirant pour toutes celles qui rêvent de transformer une intuition en projet, une passion en vocation. Avec KÔYÉ, elle a su créer un espace où la beauté rime avec exigence, où l’élégance devient un outil d’affirmation.

Et si le vêtement était, lui aussi, un acte de courage ?